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Le bilan comptable - Version jeunes

Source : Banque de France - EDUCFI
Temps de lecture
2 min

Le bilan est un document comptable, établi une fois par an, faisant l'inventaire à l'instant T de ce que l'entreprise possède, l'actif, et de ce qu'elle doit, le passif.

L'actif comprend :

  • Les immobilisations : il s'agit des biens achetés par l'entreprise et nécessaire à son activité. Les immobilisations peuvent être corporelles (bâtiment ou matériel notamment), incorporelles (fonds de commerce ou brevet par exemple) ou financières (telles que des actions ou des parts dans d'autres sociétés). Il s'agit d'investissements de long terme qui constituent « l'actif immobilisé ». 
  • Les stocks et en-cours de production, destinés à être vendus à des clients ou utilisés dans le processus de production.
  • Les créances, principalement les créances clients (sommes dues par les clients auxquels l'entreprise a accordé un délai de paiement).
  • Et la trésorerie active, l'argent des tenues dans la caisse ou placé sur le compte bancaire de l'entreprise.

Ces trois derniers postes représentent « l'actif circulant », n'ayant pas vocation à rester durablement dans l'entreprise, à la différence des immobilisations.

Le passif regroupe :

  • Les capitaux propres : des ressources stables apportées par les actionnaires ou associés ainsi que les résultats positifs cumulés par l'entreprise et non distribuées.
  • Les provisions : des sommes d'argent comptabilisées dans les comptes pour prévenir le risque d'une perte d'argent (litige prud'homal par exemple).
  • Les dettes de l'entreprise. Elles peuvent être soit financières, suite à un emprunt bancaire, soit liées à l'exploitation : les dettes fournisseurs (lorsque l'entreprise demande un délai de paiement), ou les dettes fiscales et sociales, vis-à-vis des administrations publiques, des organismes sociaux et des salariés.
  • Et la trésorerie passive, qui représente une trésorerie négative, du fait d'un découvert bancaire par exemple.

Certains éléments du passif sont à long terme, comme les capitaux propres et les dettes financières de long terme, d'autres à court terme, que l'entreprise va devoir rembourser d'ici quelques mois (fournisseur ou TVA par exemple).

Le passif permet d'identifier « d'où vient l'argent ? » et l'actif « où va l'argent ? ». Un bilan doit toujours être équilibré, l'actif doit obligatoirement être égal au passif.
Le passif finance l'actif et ce, de préférence en faisant concorder les durées : par exemple, à long terme, l'achat d'un nouveau local se finance par des capitaux propres et/ou de la dette financière long terme. À l'inverse, à court terme, l'achat de stock se finance par de la dette fournisseur.

Le bilan est une photo de la situation financière d'une entreprise : de nombreux indicateurs financiers en découlent permettant d'apprécier sa santé financière et de faciliter les discussions avec ses partenaires. 

Pour aller plus loin, rendez-vous sur le site mesquestionsdentrepreneur.fr. Vous y trouverez :

  • Des ateliers pédagogiques ;
  • D'autres vidéos ;
  • Et des jeux.

Le compte de résultat - Version jeunes

Source : Banque de France - EDUCFI
Temps de lecture
2 min

Le compte de résultat

Le compte de résultat est un document comptable qui retrace les produits et les charges d’une entreprise le plus souvent sur une année. Les produits sont les opérations qui génèrent des recettes tandis que les charges représentent des coûts. 

Le résultat net est égal à la différence entre le total des produits et le total des charges. S’il est positif, l’entreprise est rentable, s’il est négatif, elle est déficitaire.

Produits et charges sont classés en trois catégories :

Les produits et charges d’exploitation reflètent l’activité courante de l’entreprise. 

Les produits d’exploitation sont principalement composés de ventes de biens et/ou de services.
Les charges d’exploitation, elles, sont composées notamment : 

  • des achats de matières premières, destinées à être transformées à travers un processus de fabrication en produits finis ou des achats de marchandises destinées à être vendues en l’état,
  • des coûts de sous-traitance, qu’elle soit de capacité ou de spécialité,
  • des salaires et cotisations sociales, 
  • des impôts et taxes,
  • et des dotations aux amortissements, représentant la perte de valeur d’une immobilisation due à l’usure du temps ou l’obsolescence. 

Si on transpose cela à l’activité d’un plombier, les prestations de dépannage sont des produits d’exploitation alors que les achats de fournitures, les salaires et l’usure du véhicule de travail sont des charges d’exploitation.  

Le résultat d’exploitation est égal à la différence entre produits d’exploitation et charges d’exploitation.

Les produits financiers et charges financières dépendent de la santé financière de l’entreprise. Les produits financiers peuvent être des intérêts obtenus si l’entreprise place sa trésorerie ou des dividendes provenant des filiales. Les charges financières sont par exemple les intérêts payés suite à un emprunt bancaire pour l’achat d’une immobilisation ou les agios payés suite à un découvert.

Le résultat financier est égal à la différence entre produits financiers et charges financières.

Les produits exceptionnels et charges exceptionnelles concernent les activités non courantes et non financières. Ainsi la vente d’une immobilisation, comme un véhicule de travail, est considérée comme un produit exceptionnel. Les dommages et intérêts dus suite à un procès perdu représentent eux une charge exceptionnelle.

Le résultat exceptionnel est égal à la différence entre les produits exceptionnels et les charges exceptionnelles.

Le résultat net est lui égal à la somme du résultat d’exploitation, du résultat financier et du résultat exceptionnel moins l’impôt sur les sociétés. 

Contrairement au bilan, le compte de résultat n'est pas une photo de la situation financière d’une entreprise à un instant T mais le film de toutes les opérations annuelles menées par l'entreprise. De nombreux indicateurs financiers en découlent permettant d’apprécier sa profitabilité.

Simple comme compta !

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Le bilan comptable - Version entrepreneurs

Source : Banque de France - EDUCFI
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2 min

Le bilan est un document comptable, établi une fois par an, faisant l'inventaire à l'instant T de ce que l'entreprise possède, l'actif, et de ce qu'elle doit, le passif.

L'actif comprend :

  • Les immobilisations : il s'agit des biens achetés par l'entreprise et nécessaire à son activité. Les immobilisations peuvent être corporelles (bâtiment ou matériel notamment), incorporelles (fonds de commerce ou brevet par exemple) ou financières (telles que des actions ou des parts dans d'autres sociétés). Il s'agit d'investissements de long terme qui constituent « l'actif immobilisé ». 
  • Les stocks et en-cours de production, destinés à être vendus à des clients ou utilisés dans le processus de production.
  • Les créances, principalement les créances clients (sommes dues par les clients auxquels l'entreprise a accordé un délai de paiement).
  • Et la trésorerie active, l'argent des tenues dans la caisse ou placé sur le compte bancaire de l'entreprise.

Ces trois derniers postes représentent « l'actif circulant », n'ayant pas vocation à rester durablement dans l'entreprise, à la différence des immobilisations.

Le passif regroupe :

  • Les capitaux propres : des ressources stables apportées par les actionnaires ou associés ainsi que les résultats positifs cumulés par l'entreprise et non distribuées.
  • Les provisions : des sommes d'argent comptabilisées dans les comptes pour prévenir le risque d'une perte d'argent (litige prud'homal par exemple).
  • Les dettes de l'entreprise. Elles peuvent être soit financières, suite à un emprunt bancaire, soit liées à l'exploitation : les dettes fournisseurs (lorsque l'entreprise demande un délai de paiement), ou les dettes fiscales et sociales, vis-à-vis des administrations publiques, des organismes sociaux et des salariés.
  • Et la trésorerie passive, qui représente une trésorerie négative, du fait d'un découvert bancaire par exemple.

Certains éléments du passif sont à long terme, comme les capitaux propres et les dettes financières de long terme, d'autres à court terme, que l'entreprise va devoir rembourser d'ici quelques mois (fournisseur ou TVA par exemple).

Le passif permet d'identifier « d'où vient l'argent ? » et l'actif « où va l'argent ? ». Un bilan doit toujours être équilibré, l'actif doit obligatoirement être égal au passif.
Le passif finance l'actif et ce, de préférence en faisant concorder les durées : par exemple, à long terme, l'achat d'un nouveau local se finance par des capitaux propres et/ou de la dette financière long terme. À l'inverse, à court terme, l'achat de stock se finance par de la dette fournisseur.

Le bilan est une photo de la situation financière d'une entreprise : de nombreux indicateurs financiers en découlent permettant d'apprécier sa santé financière et de faciliter les discussions avec ses partenaires. 

Pour aller plus loin, rendez-vous sur le site mesquestionsdentrepreneur.fr. Vous y trouverez :

  • Des ateliers pédagogiques ;
  • D'autres vidéos ;
  • Et des jeux.

Le compte de résultat - Version entrepreneurs

Source : Banque de France - EDUCFI
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2 min

Le compte de résultat

Le compte de résultat est un document comptable qui retrace les produits et les charges d’une entreprise le plus souvent sur une année. Les produits sont les opérations qui génèrent des recettes tandis que les charges représentent des coûts

Le résultat net est égal à la différence entre le total des produits et le total des charges. S’il est positif, l’entreprise est rentable, s’il est négatif, elle est déficitaire.

Produits et charges sont classés en trois catégories :

Les produits et charges d’exploitation reflètent l’activité courante de l’entreprise. 

Les produits d’exploitation sont principalement composés de ventes de biens et/ou de services.
Les charges d’exploitation, elles, sont composées notamment : 

  • des achats de matières premières, destinées à être transformées à travers un processus de fabrication en produits finis ou des achats de marchandises destinées à être vendues en l’état,
  • des coûts de sous-traitance, qu’elle soit de capacité ou de spécialité,
  • des salaires et cotisations sociales, 
  • des impôts et taxes,
  • et des dotations aux amortissements, représentant la perte de valeur d’une immobilisation due à l’usure du temps ou l’obsolescence. 

Si on transpose cela à l’activité d’un plombier, les prestations de dépannage sont des produits d’exploitation alors que les achats de fournitures, les salaires et l’usure du véhicule de travail sont des charges d’exploitation.  

Le résultat d’exploitation est égal à la différence entre produits d’exploitation et charges d’exploitation.

Les produits financiers et charges financières dépendent de la santé financière de l’entreprise. Les produits financiers peuvent être des intérêts obtenus si l’entreprise place sa trésorerie ou des dividendes provenant des filiales. Les charges financières sont par exemple les intérêts payés suite à un emprunt bancaire pour l’achat d’une immobilisation ou les agios payés suite à un découvert.

Le résultat financier est égal à la différence entre produits financiers et charges financières.

Les produits exceptionnels et charges exceptionnelles concernent les activités non courantes et non financières. Ainsi la vente d’une immobilisation, comme un véhicule de travail, est considérée comme un produit exceptionnel. Les dommages et intérêts dus suite à un procès perdu représentent eux une charge exceptionnelle.

Le résultat exceptionnel est égal à la différence entre les produits exceptionnels et les charges exceptionnelles.

Le résultat net est lui égal à la somme du résultat d’exploitation, du résultat financier et du résultat exceptionnel moins l’impôt sur les sociétés. 

Contrairement au bilan, le compte de résultat n'est pas une photo de la situation financière d’une entreprise à un instant T mais le film de toutes les opérations annuelles menées par l'entreprise. De nombreux indicateurs financiers en découlent permettant d’apprécier sa profitabilité.

Entrepreneurs, des solutions existent

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Le Besoin en Fonds de Roulement (BFR)

Source : Banque de France
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5 min

BFR par-ci, BFR par-là… Depuis quelques semaines, mon expert-comptable n'a que ce mot à la bouche. Il ne cesse de me dire que celui-ci est trop élevé au vu de mon activité. Le souci, c'est que je ne comprends absolument rien à son charabia. Même s’il connaît très bien son métier, il n’est pas très pédagogue. Les fois où je lui ai demandé de m'expliquer plus en détail ce que ça représente, il m'a perdu au bout de 10 secondes. Il faut maîtriser les délais de règlement avec ces clients-ci, rallonger les délais de paiement avec ce fournisseur-là… Je suis preneur de solutions, mais je n'arrive pas à comprendre le problème. Et surtout, qu'est-ce que c'est ce BFR ?

Réponse d’un professionnel : Thomas Pinault, Expert-comptable

Alors le BFR, Besoin en Fonds de Roulement, représente le montant des financements dont votre entreprise a besoin pour régler ses charges courantes. Il est essentiellement dû au décalage des flux de trésorerie entre les dépenses et les recettes liées à votre activité. Ces décalages vont générer un besoin de financement pour votre entreprise, vous conduisant à puiser directement dans la trésorerie disponible, voire même à avoir recours à un découvert.

Une autre façon de lire le BFR est de le considérer comme un indicateur qui permet d'estimer l'amélioration potentielle de votre trésorerie à court terme. Pour bien comprendre la relation entre BFR et l'amélioration potentielle de la trésorerie de votre entreprise, prenons l'exemple d'une société qui présente à son bilan un niveau de stocks de 50 euros, des créances clients de 50 euros et des dettes fournisseurs de 75 euros. Son BFR s'élève donc à 25 euros. Concrètement, cela veut dire que si l'ensemble des stocks est vendu à 50 euros, que les clients règlent les 50 euros qui doivent, l'entreprise recevra alors 100 euros. Et maintenant, si les fournisseurs sont réglés à hauteur de 75 euros, nous voyons bien que la trésorerie de l'entreprise devrait augmenter de 25 euros une fois toutes ces opérations réalisées.

Ce qu'il faut retenir, c'est que le BFR est une promesse. Une promesse que la trésorerie de votre entreprise pourrait s'améliorer à court terme, quelques mois tout au plus.
Donc si votre expert-comptable vous alerte sur un BFR trop élevé au regard de votre activité, ce qu'il veut vous dire, c'est que votre trésorerie va se dégrader car les promesses faites par votre bilan tardent à se réaliser et que vous allez devoir trouver rapidement les liquidités, le temps que vous puissiez encaisser vos clients.

Le haut de bilan comptable

Source : Banque de France - Mes questions d'entrepreneur
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2 min

« Très bien. Merci beaucoup. À plus tard. » C'était mon banquier. Il voulait faire une mise au point sur le bilan de ma société. Tout est en ordre. L'acquisition de mon nouveau local figure bien à l'actif sur la partie gauche du bilan de ma société. C'est le patrimoine de mon entreprise. Quant à l'argent investi par mon nouvel associé, le capital, il figure bien au passif, sur la partie droite du bilan de mon entreprise.

Par contre, à un moment, il m'a parlé d'un haut de bilan. Là, j'ai un doute. Je commence à peine à comprendre ce que c'est que la notion de bilan qu’il me parle d'un haut et d'un bas de bilan. Je suis un peu perdu. Je voudrais bien un peu d’aide.


Réponse d’un professionnel : Stéphanie Lange-Gaumand, Directrice de l’éducation financière (Banque de France)

Bonjour,

Je vous rassure, le haut de bilan, c'est moins compliqué que ça en a l'air. Voyons d'abord ce qu'est un bilan. Il y a d'un côté l'actif, sur la partie gauche, et de l'autre le passif, sur la partie droite. 

Deux notions sont à retenir concernant l'actif : l'actif immobilisé en haut, et l'actif circulant, en bas. 

L'actif immobilisé correspond aux investissements de long terme faits par l'entreprise, c'est-à-dire aux biens qu'elle a achetés qui ont vocation à être utilisés durablement (comme un local, des bureaux, une machine-outil, des logiciels).

L'actif circulant, lui, est un actif qui n'a pas vocation à rester durablement dans l'entreprise. On dit « circulant » parce que ces éléments circulent. Les stocks de marchandises seront vendus, les créances clients vont être encaissés, et la trésorerie va fluctuer.

En comptabilité, l'actif est financé par le passif qui correspond aux ressources. Et là aussi, deux notions sont à retenir concernant ces ressources : les ressources de long terme, en haut, et les ressources de court terme, en bas.

Les ressources de long terme correspondent aux capitaux propres et aux dettes financières long terme. Les capitaux propres regroupent les sommes apportées par les associés et actionnaires ainsi que les résultats positifs accumulés par l'entreprise et non distribués. Les dettes financières de long terme sont des emprunts souscrits sur une longue durée. En bas du passif, on retrouve les dettes court terme que l'entreprise va devoir rembourser d'ici quelques mois à sa banque, à l'État ou aux fournisseurs.

On l'a dit, le passif finance l'actif. Et ce qui est très très important pour bien équilibrer son bilan, c'est de financer un investissement de long terme, donc un actif immobilisé, par des ressources de long terme.

Il faut toujours penser à l'équilibre du haut de bilan. D'ailleurs, la différence entre le haut du passif et le haut de l'actif s'appelle le fonds de roulement. Et c'est un indicateur qui permet d'évaluer la santé financière de l'entreprise. Si nous revenons au cas pratique de notre entrepreneur, son nouveau local est financé par de l'argent apporté par son nouvel associé, donc un supplément de capitaux propres, le haut de bilan de son entreprise restera équilibré.

Gestion du poste clients

Source : Banque de France - Mes questions d'entrepreneur
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2 min

C’était mon banquier, il paraît que je suis à découvert. Je ne comprends pas, j’ai beaucoup facturé ces derniers temps. Mais je viens de me rends compte que mon principal client n'a toujours pas réglé une facture que je lui ai envoyée il y a maintenant 3 mois et qu'il avait maximum 2 mois pour payer. Et c'est une grosse vente, en plus. On se connaît depuis longtemps mais… Je commence à me demander si je vais finir par récupérer cet argent. Qu'est-ce que je peux faire ?

Réponse d’un professionnel : Pierre Pelouzet, Médiateur des entreprises

Le crédit inter-entreprises est le crédit financier que les entreprises s'accordent entre elles dans le cadre de leur relation commerciale.  Dans le secteur privé, le délai de paiement maximal est de 60 jours à compter de la date de facturation. Dans le secteur public, ce délai fixé à 30 jours. Le retard de paiement de facture peut être à l'origine de graves difficultés de trésorerie. C'est la principale cause de saisine du médiateur des entreprises. Sans ces retards, les PME disposeraient de 19 milliards d'euros de trésorerie supplémentaire. 

Le montant de la créance, l'importance du client, la fréquence des relations commerciales avec celui-ci seront autant d'éléments à prendre en compte pour déterminer les actions à mettre en place : lettre de créance, mise en demeure de payer, procédure simplifiée pour les petites créances. Il est possible d'avoir recours à des professionnels, des cabinets de recouvrement, des avocats, des huissiers de justice habilités à vous proposer des solutions adaptées, mais il faut tout mettre en œuvre pour trouver une solution amiable.

En aidant les chefs d'entreprise à trouver des solutions aux différends qu'ils peuvent rencontrer avec un client, le médiateur des entreprises propose un service de médiation gratuit, rapide et confidentiel basé sur le dialogue et permettant de maintenir une relation de confiance. La médiation est efficace à plus de 70 % mais il est important pour les entreprises de ne pas se retrouver dans ce genre de situation. 

Vous pouvez bien sûr souscrire une assurance-crédit mais il existe également un outil très efficace, le paiement fournisseur anticipé. Ce dispositif permet aux fournisseurs d'être payés plus rapidement par le recours un factor qui avance le paiement des factures avant de voir sa créance remboursée par le client.

Les dividendes

Source : Banque de France
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2 min

J'ai créé avec mon pote d'école de commerce une société de partage de vélos électriques il y a un an. On vient de recevoir notre premier bilan. J’ai géré ! L'entreprise est rentable, le résultat est positif, mon expert-comptable me dit que deux solutions s'offrent à nous. Soit on se verse l'argent gagné sous forme de dividendes, soit on le met de côté en cas d'imprévu.

L'an prochain, on va investir dans de nouveaux vélos, recruter un commercial pour démarcher des nouvelles communes. Ce serait peut-être judicieux de mettre de côté l'argent gagné. Mais en même temps, on s'était dit que si on était rentable la première année, on se verserait quelque chose. Je ne sais pas. C'est pas facile de prendre la bonne décision.

Réponse d’un professionnel : Jean- Pierre Rollin, Chargé de communication à la Direction de l’éducation financière

Au démarrage, une partie des bénéfices dégagés peut être réinvestie dans votre entreprise pour lui permettre de grandir ou de résister à des chocs. 

Le bénéfice, s’il est conservé dans votre entreprise, viendra augmenter les capitaux propres de la société. Cela permettra notamment de faire face à des difficultés économiques, des pertes futures, par exemple, et d'augmenter la valeur de la société. En revanche, si le bénéfice est distribué, il viendra diminuer la trésorerie de l'entreprise et ses capitaux propres.

Les dividendes sont les sommes versées à titre de rémunération par une entreprise à ses associés ou ses actionnaires en guise de rémunération du risque qu'ils ont pris en investissant dans l'entreprise. Pour autant, le versement des dividendes n'est pas automatique. Le montant n'est ni fixe ni prédéfini. Attention, si le statut d'actionnaire confère des droits comme celui de toucher les dividendes, il attribue aussi un certain nombre de responsabilités qui dépendent du statut juridique choisi pour l'entreprise. 

En cas de pertes importantes, les associés ou actionnaires d'une société de type SARL (société à responsabilité limitée) ou de certaines SA (société anonyme) perdent leur apport mais ne sont pas tenus de remettre de l'argent dans la caisse. Tandis que dans une société dite à risque illimité, comme une SC (société civile ou société en commandite) ou SNC (société en nom collectif), la responsabilité des associés ou actionnaires ne se limite pas à la perte de leur apport. Leur patrimoine personnel peut être saisi pour rembourser les dettes de l'entreprise.

Les fraudes visant les entreprises

Source : Banque de France
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2 min

Je ne vous raconte pas ! La semaine dernière, l'entreprise a failli être la cible d'une arnaque. Et je peux vous dire, ils savent bien s'y prendre, ces escrocs. 

En ce moment, c'est un peu le rush. Je suis en plein clôture de l'exercice comptable. Mon plus gros fournisseur m’informe par mail qu'il a changé de banque, précise ses nouvelles coordonnées bancaires et joint une facture urgente. La forme du courrier, la mise en page, la signature, tout portait à croire qu'il s'agissait bien de mon fournisseur. Mais ce qui m'a mis le doute, c'est que deux jours avant, on s'était appelés au sujet d’une nouvelle commande. Et là, il ne m’avait absolument pas prévenue qu'il changerait de domiciliation bancaire. Je décide de l'appeler. Et là, je tombe des nues. Il m'assure ne pas avoir changé de banque ni envoyé de mail. Vous vous rendez compte ? 

Cette fois-ci, j'ai eu de la chance, mais à l'avenir, si je ne fais pas assez attention, ça risque de coûter cher. Comment se prémunir contre ce genre d'arnaque ?
 

Réponse d’un professionnel : Laurent, Responsable cyber-sécurité Banque de France

Vous avez bien fait de faire preuve de vigilance à l’égard de ce mail soi-disant envoyé par votre fournisseur. Les entreprises sont la cible de nombreuses pratiques frauduleuses, faux mails ou courriers, faux appels téléphoniques. 

Les plus communes sont celles consistant à usurper l'identité d'une tierce personne ayant des rapports particuliers avec cette entreprise. Ils peuvent par exemple, ces fraudeurs, se faire passer pour l'un de vos fournisseurs, votre banquier, un service des impôts, voire même un membre de votre propre entreprise. Ils useront de techniques et ruses diverses pour que leur demande paraisse crédible : se faire passer pour un fournisseur et demander un changement de coordonnées bancaires, se faire passer pour un supérieur hiérarchique et demander d'effectuer en urgence un virement vers un nouveau partenaire. Le fraudeur exercera une pression psychologique intense jusqu'à ce que le transfert d'argent soit effectué.

Un conseil primordial pour se prémunir contre ces fraudes, faire preuve de prudence et vérifier. Une demande inhabituelle, un caractère d'urgence doivent vous alerter. Il vaut mieux alors ne pas se précipiter, faire part de vos doutes autour de vous, effectuer un contre-appel après vous être assuré que les coordonnées que vous utilisez sont correctes.

Dans le cas de la réception d'un mail, n'ouvrez pas les pièces jointes ou les liens qui y sont présents. Pour vous préparer, savoir réagir en cas d'incident, consultez régulièrement le site cybermalveillance.gouv.fr. Il vous permettra de comprendre les risques et les menaces, de savoir comment vous en protéger et, le cas échéant, de savoir comment réagir si vous êtes victime d'un acte de cyber-malveillance.

Le portail mesquestionsdentrepreneur.fr

Source : Banque de France
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L'importance d'entretenir une bonne relation avec sa banque

Source : Banque de France
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Mon banquier veut me voir. Comme si j’avais que ça à faire ! Ce serait bien qu’il comprenne que j’ai des journées bien remplies. Si je travaille autant, c’est aussi pour lui rembourser ce que je lui dois. Il peut passer à la boutique, venir voir la vitrine. Ça, au moins, c’est concret. Ça, ça fait venir le client.

Bon… C’est vrai, je rembourse toujours le prêt pour l’achat de mon local, et j’ai dû décaler le paiement d’une échéance à cause d’un problème de livraison de mon principal fournisseur. C’est pas de ma faute si mon fournisseur est en retard ! En tout cas, bonjour la confiance. Après 40 échéances payées à bonne date, un petit retard, et vlan, j’ai droit à une convocation. Sérieusement, c’est hallucinant, non ?
 

La réponse d’un expert : Patrice Lenoble, Adjoint au directeur régional (Banque de France, Île-de-France)

Hallucinant de votre point de vue mais il faut avoir à l’esprit que le banquier déteste les mauvaises surprises. Il est important pour vous de créer et de maintenir des relations de confiance avec tous les partenaires y compris vos banquiers, a fortiori celui qui a accepté de prendre des risques. C’est pourquoi il convient d’informer votre banquier régulièrement.

Pour cela, parmi les bonnes pratiques identifiées, parlez son langage en examinant non seulement le chiffre d’affaires mais aussi les marges et l’évolution de la trésorerie en expliquant les écarts. Il convient de dialoguer sur l’activité, mais sur ces sujets également, ce qui permet d’anticiper les difficultés et de les relativiser. Le banquier doit comprendre comment les choses évoluent dans votre entreprise, et dans votre cas, l’origine du report d’échéance.

Au final, rencontrer votre banquier ne vous fera pas perdre de temps mais au contraire va vous en faire gagner et vous permettra, avec son aide, de prendre de bonnes dispositions, en amont, en anticipant et en identifiant des opportunités ou des solutions.

Vos intérêts sont communs : la pérennité de votre entreprise et le cas échéant, son développement.

Comment me faire aider ?

Source : Banque de France
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Comment me faire aider ?

Mon mari en a ras-le-bol que tous les soirs, quand on rentre du travail, je lui raconte ma vie de chef d'entreprise. Et ma vie de patronne, c'est que le plus souvent, je me sens bien seule. Alors, lui, bon, il arrête pas de me dire "Entoure-toi, c'est pas bien de rester seule. Avec tous les acteurs qui gravitent autour des entreprises, doit bien y en avoir un ou deux qui seraient de bon conseil". Mais là où ça coince, c'est qu'il y en a tellement des acteurs. Et moi, je les connais pas tous. Alors comment savoir lesquels sont vraiment à même de m'aider en fonction de mon besoin du moment ? Bah je sais pas. C'est pas facile de savoir.

La réponse d'un expert
Lise Gandrille-Talarico, Responsable du service des entreprises et correspondant TPE de la Loire - Banque de France Auvergne-Rhône-Alpes

Peu de dirigeants se font accompagner par des réseaux professionnels, alors que l'écosystème des entreprises est extrêmement riche.

C'est pourquoi la Banque de France a mis en place un réseau de 102 correspondants pour les très petites entreprises dans tous les départements. Ils constituent une porte d'entrée pour les entrepreneurs. Leur mission : écouter et analyser vos besoins, identifier rapidement les meilleures solutions, vous orienter vers les organismes professionnels les plus adaptés pour répondre à vos nombreuses interrogations.

Ceci quelle que soit la phase du cycle dans laquelle vous vous trouvez : création, financement, mais aussi transmission, développement, ou prévention et traitement des difficultés. Ce réseau de proximité est totalement gratuit et vous permet de bénéficier de l'expertise d'un interlocuteur neutre et impartiale au service de l'entrepreneuriat.

Je gère ma trésorerie

Source : Banque de France - Mes questions d'entrepreneur
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C'est n'importe quoi. C'est n'importe quoi ! En décembre, j'ai fait le meilleur mois de l'entreprise depuis sa création il y a trois ans. Et tu sais quoi ? Ce matin, je reçois un courrier de mon banquier. Je me dis, ça doit être pour les vœux, ou pour me féliciter. Pas du tout, tu parles ! Mon banquier m'annonce tout simplement la suppression de mon découvert autorisé. Et il réclame de l'argent. Soi-disant, je lui en dois. Alors que j'ai jamais autant facturé ! En faisant de bonnes marges, en plus. N'importe quoi. Franchement, je ne comprends pas.

La réponse d’un expert : Christophe Bertrand, Chef de l’entreprise de chocolaterie « À la reine Astrid »

On a beau être dans l'alimentaire et faire des produits bio, mon entreprise pourrait mourir en étant en bonne santé, alors qu'on fait du chiffre d'affaires et de la marge. Dans chaque entreprise, il y a des choses à payer. Les salariés en fin de mois mais aussi les charges sociales en milieu de mois, et les fournisseurs, bien sûr. À chaque fois, ça fait décaisser de l'argent, surtout si on a des crédits à rembourser. Il faut aussi immobiliser de l'argent pour financer les stocks, notamment quand on fait de la croissance. À l'inverse, il y a des rentrées d'argent à chaque fois qu'on vend.

Mais dans certaines entreprises, certains clients, voire tous, peuvent mettre pas mal de temps à régler et dans certains secteurs, c'est plusieurs semaines voire plusieurs mois. Donc on peut faire des ventes, faire de la marge, si l'argent qu'on attend pour régler nos échéances met du temps à rentrer, ça pose des problèmes. On se retrouve à court de trésorerie et on est en difficulté.

Pour essayer d'anticiper ces difficultés, il faut prévoir à l'avancé quand l'argent va rentrer et quand il va sortir. Ça s’appelle faire un prévisionnel de trésorerie. À partir de là, quand on a identifié ces problèmes à l'avance, on peut essayer d'agir pour les éviter. Par exemple, en relançant ses clients, en demandant des délais aux fournisseurs, et pourquoi pas en essayant de réduire les stocks au moment où on en n'a pas nécessairement besoin. Et s’il y a un besoin de crédit de trésorerie, l'idéal, c'est de le signaler à la banque un peu en avance, de façon à essayer de limiter les problèmes qu'on pourrait avoir.

La micro-assurance

Source : Banque de France
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Voilà, j’aimerais bien travailler en étant ma propre patronne. J'ai fait des ménages pendant des années, j'ai une idée et je suis sûr que ça peut fonctionner : faire du service de ménage à domicile chez les particuliers, et notamment chez les personnes âgées. Mais bon… J'ai croisé une copine, je lui en parle et elle me dit : « Tu es assurée ? Tu as une assurance ? Si tu casses quelque chose chez un client, ou si tu tombes malade, comment tu vas faire payer les factures ? ». Là, ça m'a complètement démotivée. Je crois que je ne vais pas le faire.

La réponse d’un expert – Hayat BOAIRA, Déléguée générale de la Fondation Entrepreneurs de la cité

Tout le monde peut entreprendre, mais il faut bien penser aux risques liés à son activité professionnelle. Quand on entreprend, on doit se protéger de trois types de risques :

  • Les dommages aux biens de l'entreprise : son véhicule, son local, son stock.
  • Les dommages que l'entreprise pourrait causer aux autres : c'est la responsabilité civile.
  • Les risques de maladie ou d'invalidité suite à un accident.

Pour la majorité des activités professionnelles, les assurances ne sont pas légalement obligatoires. Cependant, il reste très important pour l'entrepreneur de s'assurer notamment, en responsabilité civile, car il n'y a pas vraiment d'activité professionnelle sans risque. On peut causer un dommage facilement. 

Si vous travaillez à domicile ou si vous utilisez votre véhicule personnel, attention, vos assurances à titre privé ne couvriront pas les dommages causés lors de votre activité professionnelle. C'est là qu'intervient la micro-assurance. Des organismes à but non lucratif peuvent vous proposer des solutions d'assurance professionnelle à des tarifs sociaux et solidaires. Grâce à la micro-assurance, l'entrepreneur qui va faire des ménages chez les particuliers pourra assurer son matériel, assurer son scooter en cas d'accident, et pourra également rembourser son client si elle casse ou brise un objet de valeur.

Donc si vous avez un tout petit budget assurance, pensez bien la micro-assurance.
 

La RSE : Responsabilité Sociale et Sociétale de l'Entreprise

Source : Banque de France - Mes questions d'entrepreneur
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La RSE, Responsabilité Sociale et même Sociétale d'Entreprise. Tout le monde n'a que ce mot là à la bouche. Mes salariés viennent me dire qu’au nom de la RSE je devrais faire quelque chose pour eux. « Patron, vous devriez aménagé un petit local de pause, vous pourriez acheter un fauteuil pour faire la sieste. », « Patron, la NASA a fait une étude importante pour prouver le lien entre sieste et productivité. ». D'autres, plus sérieux, me proposent de faire en sorte de récupérer les déchets de l'atelier pour mieux les recycler. Difficile de refuser, non ? Mais combien ça va me coûter ? 

La réponse d’un expert : Laurent Braun, Chef de l’entreprise de menuiserie « BRAUN Bois & Alu », élu CAPEB « Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment »

Figure-toi que moi aussi, j'étais comme toi, je me suis dit : la RSE, qu'est-ce que ça vient faire dans nos entreprises ? Le coût, le temps, et ainsi de suite. En plus, on est des petites entreprises. Hé bien figure-toi que pas du tout. J'ai mis en place des échanges avec les salariés, on s'est occupé des déchets, le tri, et des espaces de vie commune. Aujourd'hui, mon chiffre d'affaires décolle, mes résultats aussi, et je peux dire, fais-le, fais la RSE.

Bilan comptable et compte de résultat : l'essentiel

Source : Banque de France - Mes questions d'entrepreneur
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Je reviens de chez mon expert-comptable et je suis totalement dans le brouillard. Il m'a remis ces deux documents, très importants selon lui. Il me dit que j'ai fait une moins bonne année et que ça se traduit dans les comptes. À mon avis, il se trompe de boîte.

Alors, regardons… Bilan : actif… augmente depuis l'année dernière. Passif… augmente depuis l'année dernière. Voyons le compte de résultat. C'est que ce qui me semblait ! Le chiffre d'affaires est en nette augmentation. Donc… Évidemment, j'ai tiré un peu sur mon découvert pour financer les stocks, j'ai fait des remises importantes pour mes gros clients, mais soigner ses clients, c’est important. Donc je vois pas du tout où ça coince.

Éléments de réponse par Stéphane Gaschet, Cabinet d’expertise comptable In extenso

Nous avons l'exemple type qui explique la cause de 25 % des arrêts d'entreprise : des carences en terme de gestion. Il faut intégrer que deux documents sont importants à distinguer : le bilan et le compte de résultat. 

Le bilan, c'est une photo de l'entreprise un instant T. Cet arrêt sur image permet de comprendre et visualiser la valeur de l'entreprise. Vous allez y découvrir par exemple le montant de votre stock, la somme que vos clients vous doivent, la trésorerie disponible sur votre compte, mais également vos cotisations sociales non payées à l’URSSAF ou le montant du capital qu'il vous reste à rembourser à votre banque.

Le compte de résultat, c'est le film vidéo de l'année écoulée. Il permet ainsi de comprendre, de comptabiliser le chiffre d'affaires réalisé, et d'autre part toutes les dépenses occasionnées et inhérentes à votre activité.

La différence entre les deux indique le résultat, qui est appelé bénéfice s'il est positif ou perte s'il est négatif. Mais au-delà d'un manque de discernement sur ces sujets de notre dirigeant, il semblerait que la mise en place de tableaux de bord, appelés aussi indicateurs, tout au long de son exercice comptable, lui aurait permis de détecter très en amont les tendances de son activité et donc d'y remédier avant même la fin de son exercice.
 

Le microcrédit

Source : Banque de France
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Alors voilà, j'aimerais bien travailler en étant ma propre patronne. J'ai une idée, je suis sûr que ça peut fonctionner : faire du service de ménage à domicile chez les particuliers, notamment chez les personnes âgées. Je suis une bosseuse et j'ai de l'expérience, j'ai fait des ménages pendant des années. Mais bon… J’ose pas trop me lancer, j’ai besoin d'un peu d'argent au départ, pour m’acheter du matériel, et un scooter pour les déplacements en ville. Et surtout, comment être sûre que je vais gagner ma vie en faisant ça ? Surtout que je suis pas sûre de pouvoir rembourser cet argent.

La réponse d’un expert : Bruno GAUTIER, Directeur Développement – Offre de Services de l’ADIE (Association pour le Droit à l’Initiative Économique)

Trop de personnes sont empêchées dans leur projet de créer leur activité ou dans leur souhait de développer leur petite entreprise. 

Pourtant, le micro-crédit peut être une solution pour éviter ce gâchis des talents, ce potentiel non révélé. Pour les personnes rencontrant des difficultés à trouver un financement bancaire, il existe des solutions de micro-crédit pour des montants pouvant aller jusqu'à 10 000 euros remboursables jusqu'à 48 mois. Avec ce crédit, vous pouvez financer tous vos besoins : stock, matériel, trésorerie. 

L'organisme de micro-crédit qui étudiera avec vous vos besoins veillera d'abord à ce que la somme empruntée soit adaptée à vos besoins et à votre capacité de remboursement. Il pourra également vous apporter des conseils et vous accompagner dans les démarches pour créer votre entreprise, puis ensuite pour la développer. 
Et surtout, vous n’êtes pas laissé seul.

Monter mon dossier de financement

Source : Banque de France
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Je ne parviens plus à faire face aux demandes de mes clients. J'ai identifié le problème : la production ne suit pas. J'ai identifié la solution : acheter un deuxième four a pain. Je le place à côté du 1er en laissant suffisamment de place pour qu'un seul de mes apprentis puisse gérer les cuissons lentes, je n'ai même pas besoin d'embaucher. Je sais combien coûte le four, je n'ai plus qu'à financer son achat. Avec les revenus supplémentaires, je suis sûr de faire face aux échéances. J'ai tout donné à mon banquier, le prix du four livré et installé, la durée du prêt, il n'a plus qu'à me donner le taux et son accord. Et là, il me demande un tableaux de chiffres et un business plan. Je suis dans le flou. Complètement. 

La réponse d’un expert : Adrien HEYVAERTS, Co-fondateur et gérant du restaurant « La Fabrique Utile, la SCOP des restaurateurs du Méliès »

Tu veux acheter un nouveau four pour répondre à la demande de ta clientèle ? C'est une super nouvelle. Ton business, il fonctionne, tes clients, ils sont là, et ils en demandent encore plus. Alors effectivement, acheter un nouveau four, ça coûte très cher. Et t’as pas forcément la trésorerie sur ton compte parce que c’est le début, ou parce que tu viens d'avoir un coup dur. Mais ce qui est sûr, c'est que la demande est là.

À ce moment-là, il faut les convaincre que ton investissement vaut le coup. Eux, ils veulent être rassurés. Et pour ça, il faut un plan d'investissement ou un business plan. C'est un peu la même chose. Simplement, il faut expliquer ce que ça va te coûter, combien ça va te rapporter et en combien de temps. Tes partenaires veulent voir si ce que tu vas rapporter va au moins garantir ta capacité à rembourser le prêt qu’ils t'ont fait. Ça, ça s'appelle un plan de financement. Quand c'est pour une entreprise en entier, c'est un business plan.
C'est un élément indispensable de ta relation avec tes partenaires. Sinon, personne ne pourra te faire confiance parce que personne ne sait où tu vas.

Améliorer sa rentabilité

Source : Banque de France
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Voilà, mon entreprise va devoir améliorer sa rentabilité. Surtout compte tenu du contexte actuel. La situation n’était déjà pas facile pour les coiffeurs, alors là, c’est vraiment la catastrophe ! Mon salon est resté fermé pendant toute la période du confinement, à cause du COVID. Concrètement, je n'ai eu aucune rentrée d'argent pendant cette période, alors que j'avais toujours des charges à payer.

C'est sûr, j'ai fait le calcul, je vais finir l'année avec une perte. Comment je vais rattraper tout ce temps perdu ? Il va falloir que j'améliore ma rentabilité, sinon... je vais fermer boutique.
 

La réponse d’un professionnel – Sanaa Moussaid, vice-présidente du Conseil supérieur de l’Ordre des Experts Comptables en charge du secteur stratégique numérique

Le 1er conseil que je peux vous donner est celui d'effectuer une demande de PGE, Prêt Garanti par l'État, auprès de votre banque, qui vise à soutenir la trésorerie des entreprises. Si le PGE est accordé, il permettra à ce commerçant ayant subi une fermeture d'obtenir les liquidités pour payer ses charges.

Concernant l'amélioration de votre rentabilité, dans votre cas, celle de l'activité de coiffeur, il va être difficile d'accroître la cadence pour une coupe de cheveux quand l'agenda est déjà complet.

Toutefois, une augmentation raisonnable du prix de la coupe à moyen terme peut être envisagée. À court terme, elle pourrait être considérée par la clientèle habituelle comme étant une hausse qui découle de cette crise économique et sanitaire, et pourrait même les décider à changer de coiffeur.

En parallèle, je vous invite à repenser votre stratégie et à mettre en place un nouveau modèle économique, en proposant, pourquoi pas, un forfait annuel voire une réduction du tarif aux heures de faible affluence.

Il sera nécessaire notamment de diversifier les sources de revenus proposées aux clients. Dans votre cas, des soins pour les cheveux, ou vendre davantage de produits de beauté au sein de votre salon. En les faisant tester à vos clients, un certain nombre pourraient adhérer et les acheter. Les produits cosmétiques dégagent des marges importantes. Cette démarche ne doit toutefois pas être agressive, elle doit surtout permettre d'augmenter votre chiffre d'affaires.

Concernant vos charges, il vous est possible de baisser le coût d'approvisionnement en faisant jouer la concurrence. Toutefois, attention à ce que cela ne se fasse pas au détriment de la qualité proposée à vos clients.

Je réussis ma transformation numérique

Source : Banque de France
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Alors je vous explique… J’ai donc ouvert mon restaurant il y a bientôt 3 ans. Je me suis fait une petite clientèle fort sympathique, tout va pour le mieux. Mais j’aimerais aller un petit peu plus loin.

J’ai remarqué que de plus en plus de personnes utilisent Internet et les réseaux sociaux pour booster leur business. Moi aussi, je pourrais utiliser ces outils pour augmenter la notoriété de mon restaurant.

Je pense que la bonne idée, ce serait un service en ligne où mes clients peuvent commander leur plat et moi, je m’occupe de la livraison. Ce serait super.
Bon, là, j’en suis juste au début de mes recherches, et j’avoue que je suis un peu perdu dans Internet, dans tout ça… Si seulement j’avais quelqu’un de compétent qui puisse m’aider… Ça, ce serait bien.
 

La réponse d’un professionnel - Véronique Compin, experte transformation numérique, ECTI

Vous avez raison de vouloir développer et diversifier votre activité avec Internet et les réseaux sociaux. La demande client va dans ce sens. Il faut d’abord être identifié sur les annuaires en ligne les plus consultés. Ensuite, il faudra être présent sur les réseaux sociaux grand public pour mettre en valeur les photos et la carte de votre restaurant.

Développer votre business, c’est d’abord attirer de nouveaux clients et gérer leurs avis. Cela se fait grâce à des plateformes spécialisées dans votre secteur d’activité. Et pour la vente à emporter, il existe d’autres plateformes spécialisées pour la prise de commandes, la livraison et la facturation. Il est important et facile pour vous de vous former sur l’utilisation du numérique dans votre secteur d’activité en visionnant des vidéos accessibles gratuitement sur Internet.

Enfin, n’hésitez pas à vous faire accompagner par des organismes de conseil ou par des associations de bénévolat de compétences proches de chez vous. Vous en trouverez la liste sur le site de France Num qui les a référencées au niveau national.

Retrouvez la réponse d’un professionnel sur mesquestionsdentrepreneur.fr

J'ai des difficultés à recruter

Source : Banque de France - Mes questions d'entrepreneur
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Oh la la... J'ai un gros problème, là. Je suis en manque d'effectifs dans ma société. Il va vraiment falloir que je recrute quelqu'un. Le problème, c'est que je ne sais absolument pas comment m'y prendre. J'ai ouvert ma boutique il y a trois mois. Oui, c'est ça, trois mois. Les clients sont de plus en plus nombreux. Pour moi, c'est super. Mais il me faut vraiment quelqu'un de supplémentaire en caisse. Je ne sais pas du tout quel document administratif fournir, comment on lance le processus de recrutement, comment choisir la bonne personne, pour moi... Et pourquoi pas un apprenti, aussi ? Mais je ne sais pas comment m'y prendre. Il me faut quelqu'un pour répondre à mes questions. 

Réponse d’un professionnel : Erico Gustave, Conseiller entreprise (Pôle Emploi)

Pour votre besoin de recrutement, notre service entreprise est là pour vous, et nous allons vous accompagner. C'est très simple. 

Première étape, d'abord, il est important de créer votre espace recruteur. Cet espace vous donne accès à notre offre de services créée pour faciliter vos recrutements. Par exemple, la banque de C.V. en ligne vous permettra de contacter directement des candidats. 

Deuxième étape, depuis votre espace recruteur, vous pouvez publier votre offre d'emploi, qui sera automatiquement diffusée sur notre site Internet et sur nos sites partenaires. Vous pourrez recevoir des C.V. et gérer votre suivi de candidature en toute autonomie. 

Mais si vous le souhaitez, votre conseiller entreprise peut vous accompagner. Comment ? C'est la troisième étape. Une fois votre offre d'emploi publiée, vous pouvez optimiser sa diffusion en appelant votre service entreprise Pôle Emploi de proximité au 39 95. Un conseiller entreprise vous accompagnera durant votre période de recrutement et vous proposera diverses options pour une embauche qualitative.

BTP - Retenue de garantie

Source : Banque de France
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Voilà, ça y est. Le service urbanisme de ma commune a signé mon devis. C'est mon plus gros chantier. C'est sûr, je vais faire une bonne année. Mais ce que je ne comprends pas, c'est qu'elle parle d'une condition. Elle veut appliquer... C'est ce passage : « comme la loi l'autorise, une retenue de garantie pour couvrir les réserves éventuelles à la réception des travaux ainsi que les désordres survenus pendant le délai de garantie de parfait achèvement."

Je suis une entreprise sérieuse ! Je fais bien mon travail, et j'en ai besoin, de cet argent. Un an, c'est très long !

Réponse d’un professionnel – Benjamin Rorato, expert BTP (Banque de France)

Vous avez raison, un an, c'est long. Surtout quand on parle de trésorerie.

Avant de vous apporter des solutions, laissez-moi vous repréciser en quoi consiste la retenue de garantie. Il faut d'abord savoir que, même si elle n'est pas obligatoire, elle reste largement appliquée dans le secteur du BTP. Elle sert à protéger votre client ou le maître d'œuvre contre les risques de malfaçon de chantier. Elle lui permet, dans un cadre strict et légal, de s'assurer que l'ensemble des réserves qu'il aura relevées seront corrigées à l'issue des travaux.

Elle représente au maximum 5 % du montant TTC de la facture. Elle doit être prévue dans les termes du contrat à la signature, ou mentionnée dans votre devis. Dans le cas contraire, elle ne pourra être appliquée au paiement. Ainsi, si le montant des travaux est amené à varier, la retenue évoluera en conséquence.

Par ailleurs, cette somme sera consignée chez un tiers, un notaire, par exemple, afin de s'assurer que personne n'y touche. Elle vous sera donc restituée au plus tard un an à la fin des travaux, si d'une part aucune malfaçon n'a été relevée ou si d'autre part vous avez corrigé les réserves formulées par votre client. C'est un engagement définitif. Une fois mis en place, vous ne pourrez plus vous y soustraire.

Vous allez me dire qu'avoir 5 % de son chiffre d'affaire retenu pendant un an pèse sur les disponibilités de votre entreprise. Et vous avez raison. Cependant, des solutions existent. Vous pouvez demander à votre banquier de mettre en place une caution d'un montant équivalent à 5 % de la mise de garantie, ou encore des solutions de financement de court terme pour pallier cet effort de trésorerie.

Quoi qu'il en soit, n'hésitez pas à prendre contact avec votre établissement bancaire pour mettre en place la solution qui répond au mieux à vos besoins.

Autofinancer un investissement ou souscrire à un emprunt

Source : Banque de France - Mes questions d'entrepreneur
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Ça marche super bien pour mon garage. Mes clients sont satisfaits, mes ventes augmentent, c'est vraiment génial, je suis hyper content. Les demandes de réparation ne cessent de s'accélérer. Du coup, je commence à manquer un peu d'espace. 

D'ailleurs, dernièrement, j'ai réussi à trouver un nouvel emplacement, un ancien garage à retaper avec beaucoup plus de place, c'est pas compliqué, il est parfait. J'aimerais vraiment acquérir ce nouveau local mais je n'ai pas assez d'argent. 

Alors je me suis demandé quelle stratégie adopter. Mon premier réflexe, ça a été de penser à faire un prêt. Je me suis renseigné et j'ai découvert que je peux autofinancer mon investissement si j'ai une CAF qui m'en donne la possibilité. Alors là, je suis un peu perdu. Autofinancement, emprunt... J'aimerais bien un peu d'aide. 

Réponse d’un professionnel : Maurice Oms, Correspondant start-up (Banque de France)

C'est une question qu'on nous pose souvent. L'autofinancement, c'est plus rapide, c'est la trésorerie, vous l'avez, vous n'avez pas d'obligation de monter un dossier, d'aller voir votre banquier, de présenter votre bilan, et surtout, zéro délai. 

Pensez à une chose, l'autofinancement fragilise la trésorerie si vous avez un imprévu. La trésorerie, surtout en période de crise, c'est une ressource rare. Dans la mesure où vous pouvez la préserver, faites-le. 

Dans ce cas, vous avez recours à l'emprunt pour financer des équipements, une augmentation de votre productivité, ou des investissements. Ayez une idée : en face d'un actif long, je mets une ressource longue, c'est la base. C'est les grandes masses en équilibre du bilan. J'emprunte pour 5 ans et j'achète un actif dont la durée de vie estimée est de 5 ans. D'autant que, en ce moment, les taux d'intérêt sont très réduits, ils vont le rester, donc vous avez d'autant plus intérêt, si je puis dire, à réfléchir à cette formule. 

Dans les deux cas, il faut savoir comment calculer cette capacité d'autofinancement dont on vous parle. La CAF, Capacité d'Auto-Financement, révèle le flux potentiel de trésorerie de votre entreprise. C'est calculé à partir de votre résultat, que ce soit à partir du résultat net ou de l'excédent brut d'exploitation. Dans les deux cas, ce qu'il faut retenir, c'est que ce sont les produits encaissables moins les charges décaissables. 

Mettez-vous maintenant du point de vue de votre banquier. Ce qu'il va regarder, c'est si votre capacité d'autofinancement est compatible avec le montant de l'emprunt. Jusqu'à deux ans et demi, il va estimer que c'est acceptable. Même trois ans et demi. Après, c'est du cas par cas. Cinq ans, c'est que votre actif est un peu plus long. Au-delà et sur un actif plus court, ça deviendra tendu. 

Dans tous les cas, écoutez votre banquier, renseignez-vous auprès de votre expert-comptable. Mieux vaut en effet préserver votre trésorerie, surtout en période de crise, et conservez-la, c'est votre actif le plus précieux.

Le jeu d'analyse financière #Aventure Entrepreneur

En jouant le rôle d’un chef d’entreprise de TPE ou PME le temps d’une partie, vous allez pouvoir vivre le quotidien d’un entrepreneur. Pas vraiment un long fleuve tranquille, avec ces évènements positifs et négatifs que vous rencontrerez au hasard du jeu et qui pourront bouleverser la vie de l’entreprise.

Placé au cœur de la réalité économique de l’entreprise, patron d’un jour, muni d’une fiche de pilotage, vous serez confronté à des choix stratégiques : lancement d'une campagne de publicité, acquisition d’une camionnette, embauche d’un commercial,… Mais vous devrez aussi relever des défis : ardoise d’un client, augmentation des prix énergétiques, perte de données… Le gagnant est celui qui présentera une fiche de pilotage avec les meilleurs indicateurs et ratios financiers.

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