J'ai créé avec mon pote d'école de commerce une société de partage de vélos électriques il y a un an. On vient de recevoir notre premier bilan. J’ai géré ! L'entreprise est rentable, le résultat est positif, mon expert-comptable me dit que deux solutions s'offrent à nous. Soit on se verse l'argent gagné sous forme de dividendes, soit on le met de côté en cas d'imprévu.
L'an prochain, on va investir dans de nouveaux vélos, recruter un commercial pour démarcher des nouvelles communes. Ce serait peut-être judicieux de mettre de côté l'argent gagné. Mais en même temps, on s'était dit que si on était rentable la première année, on se verserait quelque chose. Je ne sais pas. C'est pas facile de prendre la bonne décision.
Réponse d’un professionnel : Jean- Pierre Rollin, Chargé de communication à la Direction de l’éducation financière
Au démarrage, une partie des bénéfices dégagés peut être réinvestie dans votre entreprise pour lui permettre de grandir ou de résister à des chocs.
Le bénéfice, s’il est conservé dans votre entreprise, viendra augmenter les capitaux propres de la société. Cela permettra notamment de faire face à des difficultés économiques, des pertes futures, par exemple, et d'augmenter la valeur de la société. En revanche, si le bénéfice est distribué, il viendra diminuer la trésorerie de l'entreprise et ses capitaux propres.
Les dividendes sont les sommes versées à titre de rémunération par une entreprise à ses associés ou ses actionnaires en guise de rémunération du risque qu'ils ont pris en investissant dans l'entreprise. Pour autant, le versement des dividendes n'est pas automatique. Le montant n'est ni fixe ni prédéfini. Attention, si le statut d'actionnaire confère des droits comme celui de toucher les dividendes, il attribue aussi un certain nombre de responsabilités qui dépendent du statut juridique choisi pour l'entreprise.
En cas de pertes importantes, les associés ou actionnaires d'une société de type SARL (société à responsabilité limitée) ou de certaines SA (société anonyme) perdent leur apport mais ne sont pas tenus de remettre de l'argent dans la caisse. Tandis que dans une société dite à risque illimité, comme une SC (société civile ou société en commandite) ou SNC (société en nom collectif), la responsabilité des associés ou actionnaires ne se limite pas à la perte de leur apport. Leur patrimoine personnel peut être saisi pour rembourser les dettes de l'entreprise.