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Reprendre une entreprise existante pour développer son business

Prise de participation, fusion, acquisition, alliance… les opérations de croissance externe ne sont pas réservées qu’aux seules grandes entreprises. De plus en plus d’entrepreneurs misent sur le rachat d’une entreprise déjà existante pour accélérer leur développement. Vous aussi, vous souhaitez augmenter rapidement vos parts de marché, vous diversifier, acquérir de nouveaux talents, de nouveaux savoir-faire, de nouvelles technologies, vous lancer à l’international ? L’acquisition d’une entreprise est peut-être une solution à envisager, à la condition de respecter quelques étapes clés. Suivez le guide !

Une opération de croissance externe, c’est quoi ?

Par opposition à la croissance interne, qui mobilise les ressources propres de votre entreprise pour vous permettre de vous développer, une opération de croissance externe mise sur les ressources d’une autre entreprise, pour accélérer sa croissance.

Le terme « croissance externe » englobe principalement :

  • l’acquisition, soit l’achat pur et simple d'une entreprise qui vous permet, en qualité d’acheteur, de détenir la majorité ou l’intégralité des parts de la société acquise ;
  • la fusion, qui consiste à réunir le patrimoine et l'activité de plusieurs sociétés, dont la vôtre, pour n’en former qu’une seule ;
  • la prise de participation, qui consiste à devenir associé en achetant des titres de l'entreprise ciblée ;
  • l’alliance, qui désigne un partenariat stratégique avec une autre entreprise pour partager des ressources, compétences ou technologies.

Pourquoi se lancer dans une opération de croissance externe ?

Bien menée, une opération de croissance externe peut accélérer significativement le développement de votre entreprise. Cela vous permet notamment : 

  • de croître rapidement en captant de nouvelles parts de marché ;
  • d’étoffer et de mieux maîtriser votre offre de produits ou de services en achetant un concurrent, un client, un fournisseur. On parle :
    • d’intégration amont quand l’entreprise acquiert un fournisseur ou bien un sous-traitant afin de produire ce qu’elle lui achetait auparavant ; 
    • ou d’intégration aval, lorsqu’il s’agit d’une entreprise cliente ou assurant la distribution de la production. 
  • de diversifier votre activité en achetant une entreprise d’un autre secteur pour acquérir de nouvelles compétences et savoir-faire, et cela sans investir massivement en R&D ;
  • de créer des synergies : commerciales, de savoir-faire, de produits, etc. 
  • de mutualiser certains coûts, notamment en matière d’achats ;
  • de vous adresser à une clientèle plus large, en augmentant votre visibilité auprès de nouveaux clients, notamment à l'international, où la création de succursales peut être compliquée.

Opérations de croissance externe : quels sont les points de vigilance ?

Les opérations de croissance externe sont sensibles.

Tout d’abord, l’acquisition d’une entreprise nécessite un investissement massif impliquant généralement de recourir à un endettement fort ou d’ouvrir la porte à de nouveaux investisseurs.

Ensuite, l’acquisition d’une entreprise recouvre de nombreux enjeux sociaux – doublons de postes, différences de cultures managériales, disparités salariales... – qui peuvent être à l’origine de conflits sociaux ou de perte de motivation de vos collaborateurs.

Les étapes à respecter pour réussir la reprise d’une entreprise

Réussir son projet de reprise demande du temps. Il faut compter plusieurs mois pour bien cerner son projet, identifier des entreprises cibles, analyser les dossiers, rencontrer les dirigeants, les financeurs...

1. Bien définir son projet

Une reprise d'entreprise réussie, ça se prépare ! Avant de vous lancer, assurez-vous d’avoir bien défini vos objectifs :

  • Quelle est votre stratégie d’entreprise ? Vos motivations ? Vos objectifs ?
  • Quelle est la valeur ajoutée recherchée ?
  • Quels sont les critères de ciblage de l’entreprise recherchée ? Sa taille, sa rentabilité, son implantation géographique, son secteur d’activité, son expertise, son offre, ses produits, ses clients, les synergies possibles avec votre propre entreprise ?

2. Identifier les entreprises à reprendre

Pour gagner en temps et en efficacité, n’hésitez pas à contacter un conseiller de votre Chambre de Commerce et de l’Industrie (CCI) pour être accompagné dans votre démarche. Certaines structures se sont également spécialisées dans l’accompagnement des projets de cession/reprise et ont pu identifier les entreprises en attente de « repreneurs ».

3. Évaluer l’entreprise à reprendre

Une fois l’entreprise identifiée, un audit de sa situation et de son potentiel commercial, financier, humain… est absolument nécessaire pour déterminer ses forces et ses faiblesses et, surtout, pour vous permettre de construire un business plan de reprise d’entreprise qui soit viable et pertinent.

Il est fortement recommandé de se faire accompagner à cette étape par des spécialistes indépendants, qui n’ont pas d’intérêt propre dans l’opération : 

  • un expert-comptable pour vérifier la santé financière du cédant et l’exactitude des chiffres avancés ;
  • un avocat en droit social afin de détailler tous les contrats de travail ; 
  • un fiscaliste pour vérifier que l’entreprise s’est bien acquittée de tous ses impôts et autres taxes, etc.

La rencontre avec le cédant est également un bon moyen de comprendre l’entreprise ciblée : son climat interne, ses collaborateurs clés, son urgence à trouver repreneur, ses motivations, etc.

De nombreux acteurs publics et privés sont à votre disposition pour vous donner des conseils : 

Financer votre projet de croissance externe

Sur le marché de la reprise d’entreprise et de la croissance externe, les banques sont les premiers prêteurs.

Mais des alternatives aux prêts bancaires existent pour financer sa croissance externe : 

  • les levées de fonds, avec l’entrée d’investisseurs dans le capital de l’entreprise ;
  • le crowdlending, un mode de financement dans lequel les particuliers investissent dans les projets de développement des entreprises ;

Enfin, il est aussi possible dans certains cas de mener des opérations dites de « rachat avec effet de levier » – ou LBO  (Leveraged buy-out). Il s’agit d’un type de montage financier, consistant à racheter l’entreprise cible en créant une société dédiée à son acquisition via le recours à un endettement important (on parle de société holding, dont l’unique objet est de détenir des parts au sein d’autres entreprises et de gérer un portefeuille de participations). Là encore, ce mode d’acquisition repose généralement sur des financements bancaires. Les bénéfices engendrés par l’entreprise acquise doivent ensuite permettre de rembourser la dette contractée pour le rachat et les intérêts associés – ce qui suppose de cibler une entreprise présentant une rentabilité importante ou pour laquelle l’acquéreur dispose d’un projet permettant d’envisager une forte rentabilité.

Pour mener à bien votre projet, il peut être utile de vous renseigner auprès d'une Direction régionale de Bpifrance, de votre banque ou auprès de sociétés de conseil spécialisées dans les fusions-acquisitions d'entreprises – selon votre situation.

 

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