Enquête sur la culture financière des entrepreneurs

À partir d’un questionnaire bâti par l’OCDE, la Banque de France a mené en 2023 une étude afin de mieux connaître la culture financière des dirigeants d’entreprises de moins de 50 salariés (micro, petites et moyennes entreprises) ayant une expérience entrepreneuriale inférieure à 5 ans. Trois sous-scores évaluant respectivement le niveau de connaissances, les attitudes et le comportement financier permettent d’aboutir à un score final de culture financière.

Avec un score de 3,7 sur 5, le niveau de connaissances financières des dirigeants interrogés apparaît correct. Ce score varie significativement selon le genre et le niveau d’études. Ceux-ci disposent notamment d’une bonne maîtrise des concepts tels que l'inflation ou le rapport entre risque et rendement. La compréhension du mécanisme des dividendes pourrait être renforcée tandis que la notion de capitaux propres et le calcul des intérêts d’un emprunt selon sa durée sont insuffisamment maîtrisés. 

Le score lié aux attitudes financières des dirigeants interrogés est juste correct à 2 sur 3. Il varie significativement selon l’effectif de l’entreprise et le secteur d’activité. Comme leurs aînés, les dirigeants avec une expérience de moins de 5 ans préfèrent suivre leur instinct plutôt que d’établir des plans financiers détaillés. Pour autant, ils se fixent des objectifs financiers à long terme et s’efforcent de les atteindre et se sentent plutôt en confiance pour approcher banques et investisseurs afin d’obtenir des financements. 

Enfin, avec un score de 6,8 sur 9, leur comportement financier, c’est-à-dire leur manière d’appréhender les situations pratiques, semble bien avisé. Il varie également significativement selon l’effectif de l’entreprise et le secteur d’activité. 

Aussi : 

• 92% distinguent leurs comptes professionnel et personnel.
• 76% font régulièrement des prévisions concernant la rentabilité de leur entreprise.
• 73% comparent le coût des différentes sources de financement.
• 75% feraient, en cas de vol, appel à leur assurance.

De plus, les dirigeants sondés accordent de l’importance à la confidentialité des données de leur entreprise et s’adaptent à l’évolution des facteurs économiques. En revanche, seuls 60% réfléchissent au financement de leur retraite.

Avec un score final de 12,5 sur 17 (soit 73,5%), les nouveaux dirigeants font preuve d’une culture financière correcte, qui masque toutefois des disparités fortes. Des pistes d’amélioration existent et permettront d’aiguiller la mise en œuvre de la stratégie française d’éducation économique, budgétaire et financière (EDUCFI) en direction des entrepreneurs..

Vous trouverez gratuitement les résultats de cette étude ainsi qu’un large panel de ressources pédagogiques sur notre portail : https://www.mesquestionsdentrepreneur.fr/.  

Enquête sur la culture financière des entrepreneurs français

À partir d'un questionnaire bâti par l'OCDE pour les pays du G20, la Banque de
France a mené une étude afin de mieux connaître la culture financière des dirigeants des entreprises françaises de moins de 50 salariés (micro, petites et moyennes entreprises). 

Trois scores évaluant respectivement le niveau de connaissances, les attitudes et le comportement financier permettent d'aboutir à un score final de culture financière des entrepreneurs.

Avec un score de 3,7 sur 5, le niveau de connaissances financières des dirigeants est correct et supérieur à leur autoévaluation. Les dirigeants disposent notamment d'une bonne maîtrise des concepts tels que l'inflation, le rapport entre risque et rendement, et la notion de dividendes distribués aux actionnaires. Cependant, certaines lacunes sont apparues concernant la compréhension des fonds propres inscrits au passif du bilan. Les fonds propres correspondent au capital social apporté par les actionnaires et aux résultats accumulés par l'entreprise et non distribués. De nombreux dirigeants ignorent par exemple que si un investisseur apporte du capital, il devient nécessairement actionnaire. Un investisseur peut par contre prêter à long terme à une entreprise sans pour autant devenir actionnaire. 

Le calcul des mensualités d'emprunt est également insuffisamment maîtrisé. Avec un score de 1,7 sur 3, les attitudes financières des dirigeants de micro, petites et moyennes entreprises françaises apparaissent moyennement avisées.
Si les dirigeants n'hésitent pas à solliciter les banques et investisseurs pour obtenir des financements, ils demeurent plutôt instinctifs et insuffisamment nombreux à établir des plans financiers détaillés ou encore à se fixer des objectifs à long terme.

Enfin, avec un score de 6,4 sur 9, leur comportement financier, c'est-à-dire leur manière d'appréhender les situations pratiques, semble bien avisé. Les dirigeants semblent adopter sur le terrain des comportements sains et réfléchis. Ainsi, 95 % distinguent leurs comptes professionnel et personnel. 73 % réfléchissent au financement de leur retraite. Et 68 % feraient, en cas de vol, spontanément appel à leur assurance. Par ailleurs, les dirigeants accordent de l'importance à la confidentialité des données de leur entreprise, comparent les offres financières reçues, s’appuient volontiers sur des expertises extérieures et s'adaptent à l'évolution des facteurs économiques.

Avec un score final de 12 sur 17, les dirigeants font preuve d'une culture financière plutôt solide. Des pistes d'amélioration existent et permettront d'aiguiller la mise en œuvre de la stratégie nationale d'éducation économique, budgétaire et financière (EDUCFI) en direction des entrepreneurs français.

Vous trouverez gratuitement les résultats complets de cette étude ainsi qu'un large panel de ressources pédagogiques sur notre portail Mes questions d'entrepreneur.