Crédit-bail
Crédit-bail mobilier
Le crédit-bail, appelé aussi "leasing", permet de financer des équipements sans faire d'apport.
Vous êtes artisan, commerçant, profession libérale, TPE, PME... Quelles que soient votre taille et votre activité, vous avez besoin, en tant qu’entrepreneur, de matériel professionnel pour faire fonctionner votre entreprise : matériel informatique, mobilier d’agencement, mobilier de bureau, machines, outillages, fournitures, véhicules utilitaires… Ce matériel coûte parfois très cher, surtout lorsqu’il s’agit d’équipements de pointe. Alors, comment les financer ? Plusieurs solutions de financement sont à votre disposition – achat avec vos fonds propres, emprunt professionnel, location financière, leasing ou crédit-bail.... – avec, pour chacune, des avantages et des inconvénients. On fait le point pour vous aider à trouver la solution la plus adaptée à vos besoins, au type de matériel à financer et à votre profil.
Vous êtes en phase de création d’entreprise et vous ne disposez pas, à ce stade, de liquidités suffisantes pour acheter le matériel dont vous avez besoin pour faire tourner votre activité ? Pas de panique ! Vous avez la possibilité d’utiliser du matériel professionnel sans en être propriétaire grâce à la « location financière ». Ce dispositif vous permet de disposer sans délai des biens nécessaires au développement de votre business tout en préservant votre trésorerie.
La solution repose sur un contrat tripartite entre :
Le schéma est simple :
Avec la location financière, vous versez des loyers mobiliers tout au long du contrat qui sont déductibles du résultat fiscal de votre entreprise. Le bien loué – dont vous avez la jouissance mais qui n’est pas considéré comme faisant partie du patrimoine de l’entreprise – ne figure pas à l’actif de votre bilan.
Ce contrat de location à durée déterminée, flexible, vous permet de ne pas vous endetter et de préserver votre capacité financière pour d’autres investissements. Mais aussi de changer plus régulièrement de matériel : un sérieux argument si vous travaillez dans un secteur où les technologies évoluent vite et où les équipements se caractérisent par une forte obsolescence ! De surcroît, les fournisseurs peuvent intégrer au contrat de location d’autres services fort utiles, tels que la maintenance du matériel, qui vous évitent des frais d’entretien imprévus.
Cette solution a néanmoins quelques inconvénients, surtout si vous envisagez une location longue durée. Le premier, c’est la charge financière induit par ce type de contrat.
À l’issue du contrat de location, vous devrez restituer le matériel à votre loueur ou négocier une prolongation du contrat. La location financière ne comprend pas d’option d’achat à l’issue du contrat.
Une autre solution de financement existe pour les entreprises ne souhaitant pas acquérir directement leurs équipements : c’est le crédit-bail, autrement appelé leasing. Le plus souvent, les crédits-baux concernent du matériel industriel ou des moyens de transport : voitures en leasing ou véhicules utilitaires en leasing par exemple.
À l’instar de la location financière, ce n’est pas votre entreprise qui est propriétaire du matériel mais la société de crédit-bail (votre banque ou un organisme de financement spécialisé) qui l’a acheté auprès du fournisseur et qu'elle vous loue ensuite pour une durée déterminée dans le contrat de location. La spécificité du contrat de crédit-bail, c’est qu’à la fin du contrat, vous aurez la possibilité – si vous le souhaitez – d’acheter le bien à sa valeur résiduelle. Ce type de contrat est alors appelé « location avec option achat » : le prix de cession du matériel en fin de contrat doit être indiqué dans le document.
Les avantages du contrat en leasing, c’est avant tout sa souplesse, notamment en période de création et de développement de l’entreprise, avec un financement à 100%, sans apport, et le fait que les loyers constituent en principe une charge déductible du résultat imposable. Mais la solution du crédit-bail a certaines limites, notamment son coût, souvent supérieur à celui d'un prêt bancaire classique.
Vous préférez devenir tout de suite propriétaire du matériel professionnel utilisé au sein de votre entreprise ? Vous pouvez le financer avec vos fonds propres si le coût de l’investissement tient dans votre budget et si vos capacités de financement le permettent ! La plupart du temps, il est plus facile d’être acquéreur de petit matériel (mobilier de bureau, ordinateur, téléphone, etc.), dont l’achat a peu d’impact sur votre fonds de roulement et risque moins de fragiliser votre entreprise.
Les sommes investies proviennent de votre entreprise elle-même, qui recourt à l’autofinancement – en puisant soit dans les capitaux engagés dans l’entreprise au moment de sa création ou issus des apports ultérieurs des actionnaires ou associés, ou encore dans les résultats non distribués des exercices précédents.
Le principal avantage de financer son matériel en fonds propres, c’est évidemment de n’avoir aucune charge d’intérêt à payer à un partenaire financier. Néanmoins, gardez en tête que cet investissement vous privera de liquidités à court voire moyen terme – liquidités qui pourraient par ailleurs servir à d’autres usages, potentiellement plus profitables. Ainsi, les mêmes sommes seraient aussi susceptibles de générer des produits financiers : l’entreprise choisira in fine en fonction d’un arbitrage entre le niveau de liquidités dont elle souhaite disposer, et la rentabilité qu’elle peut escompter d’un placement compte tenu du niveau des taux d’intérêt.
Concernant davantage les investissements appelés à rester longtemps au sein de l’entreprise (un équipement médical ; une machine agricole ; du matériel de garage, de cuisine...), l’emprunt bancaire peut vous permettre de financer du matériel professionnel. Dans ce cas, vous devez négocier avec votre banquier ou votre établissement de crédit :
Si votre banque accepte de vous prêter de l’argent, vous devrez payer des intérêts en contrepartie. Ces intérêts payés dans le cadre d’un prêt bancaire professionnel sont déductibles du résultat imposable de votre entreprise. A noter également, la banque peut exiger des garanties ou une caution par exemple.
Pour convaincre votre établissement bancaire de l’utilité de votre projet d’investissement et de votre capacité à rembourser l’emprunt demandé, pensez à préparer un plan d’investissement et un business plan, qui détaille bien le projet de votre entreprise. Cela vous permettra d’expliquer simplement ce que ce projet va coûter mais surtout combien il peut vous rapporter et en combien de temps. Autre point essentiel pour votre banquier, le business plan doit également présenter la répartition des efforts financiers entre les partenaires financiers de l’entreprise et les actionnaires et associés. C'est un élément indispensable de votre relation avec vos partenaires financiers !
Une fois votre solution de financement retenue, n’oubliez pas de vous renseigner auprès de votre Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) ou de votre Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA) sur les aides au financement de matériel professionnel dont votre entreprise peut bénéficier !
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