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Banques et entreprises : une relation gagnant - gagnant

Plus qu'un simple fournisseur de services financiers, votre banque est aussi une précieuse source de conseils, pouvant influencer positivement votre parcours d’entrepreneur. Entre aide à la création, ouverture d’un compte professionnel, mise en place de moyens de paiement, financement de votre besoin en fonds de roulement (BFR) ou financement de votre développement, les banques sont là pour vous accompagner dans la gestion financière de votre entreprise afin d’accompagner sa croissance de vous aider à assurer sa pérennité. Vous avez donc tout à gagner à entretenir une bonne relation avec votre établissement bancaire. On vous donne quelques clés.

À quoi sert une banque ?

Les banques ont pour mission de mettre à la disposition des clients des moyens de paiement, de recevoir leurs dépôts, de collecter l’épargne et d’accorder des prêts. Elles jouent un rôle essentiel dans le bon fonctionnement de l’économie, notamment en accordant des financements, par exemple à leurs clients professionnels. Ces financements peuvent prendre la forme de prêts à court terme pour financer l’exploitation courante (facilités de caisse, crédit de trésorerie…) ou de prêts à long terme pour permettre aux entreprises d’investir dans du matériel, d’acquérir un local, d’innover ou encore de se développer à l’international.

Comme toute entreprise, les banques cherchent à optimiser leur rentabilité tout en gérant au mieux leurs risques.

Pourquoi ouvrir un compte bancaire professionnel ?

En tant qu’entrepreneur, il vous est recommandé de disposer d’un compte bancaire professionnel dédié à votre activité. Il est notamment très utile pour :

  • déposer le capital social de votre entreprise ;
  • distinguer clairement vos transactions personnelles et vos transactions professionnelles ;
  • gérer vos flux de trésorerie : paiement des fournisseurs, encaissement des factures clients, paiement des salaires, etc. 

Au-delà de cette recommandation, un compte bancaire dédié à votre activité professionnelle est obligatoire pour les microentreprises dès lors que leur chiffre d’affaires annuel est supérieur à 10 000 euros pendant deux années consécutives. Ce compte dédié n’est pas forcément un compte bancaire professionnel en tant que tel, un compte courant distinct étant suffisant pour les microentreprises concernées par cette obligation. 

Néanmoins, un compte bancaire professionnel peut constituer un outil précieux lors du développement de votre entreprise – en incluant des services utiles à votre activité professionnelle.

Quels services bancaires spécifiques pour les professionnels ?

Les banques peuvent offrir des services dédiés aux professionnels qui ne sont pas accessibles avec un compte personnel et qui sont adaptés à vos besoins spécifiques, selon votre statut juridique (micro-entreprise, SA, SARL, EURL, SAS, SASU...). Certains services sont quasi systématiquement proposés car liés au fonctionnement du compte. Par exemple : 

  • la mise à disposition de moyens de paiement pour les professionnels comme un terminal de paiement électronique (TPE) pour encaisser vos clients ;
  • des cartes bancaires adaptées à vos besoins ;
  • des outils pour vous aider à gérer votre comptabilité : aide à la déclaration de chiffres d’affaires auprès de l’URSSAF, facturation simplifiée, etc. ;
  • un conseiller bancaire spécialisé dédié au suivi des clients professionnels.

D’autres services peuvent également être négociés auprès de votre banque :

  • une autorisation de découvert ;
  • le placement des excédents de trésorerie.

Comment choisir une banque pour mon entreprise ?

En tant qu’entrepreneur, bien choisir sa banque est une décision importante. Plusieurs solutions s’ouvrent à vous : vous pouvez ouvrir un compte auprès d’une banque traditionnelle, ou choisir d’ouvrir un compte dans une banque en ligne pour les professionnels.

Les critères à prendre en compte

Face à la diversité des offres bancaires, il est bon d’être méthodique dans la sélection de votre banque professionnelle et de prendre en compte l’ensemble des critères, notamment :

  • les frais de gestion et de tenue de compte ;
  • les moyens de paiement (carte bancaire, chèques, virement, etc.) mis à votre disposition et les frais associés ;
  • les conditions et frais de découvert bancaire, en cas de ralentissement de l’activité ou de manque de trésorerie ;
  • les conditions d’une éventuelle demande de crédit ;
  • la qualité relationnelle ;
  • la proximité ;
  • etc.

Comparer les services bancaires

Pour commencer, vous pouvez lister tous les services bancaires dont vous pensez avoir besoin à court et moyen terme, pour ensuite comparer les offres proposées par plusieurs banques potentielles. Un outil pratique est mis à disposition par le gouvernement pour vous permettre de comparer les services bancaires.

Financement : que faire pour obtenir un crédit ou un prêt bancaire ?

Différentes options en matière de financement s'offrent à vous pour créer ou développer votre entreprise, notamment dans le cas d'une TPE ou d'une PME. 

Notez bien que les offres et les conditions d'octroi varient selon les banques. Avant de souscrire un crédit professionnel, prenez toujours le temps d’évaluer son coût en tenant compte : du taux d'intérêt, des frais de dossier, des cotisations d’assurance et le cas échéant des frais de prise de garantie.

L’emprunt bancaire comme outil de développement

Vous souhaitez recourir à un emprunt bancaire pour financer votre projet ? 

Chaque banque a ses propres critères pour accorder ou non un prêt à une entreprise. Mais sachez que, d'une manière générale, un projet bien ficelé aura davantage de chances d'obtenir un financement bancaire. 
Parmi les attendus qui faciliteront l’acceptation de votre demande de prêt, la présentation d’éléments concrets tels que :

  • un business plan (plan d’affaires) ; 
  • des garanties auprès d’organismes spécialisés.

L’intérêt d’obtenir des garanties auprès d’organismes spécialisés ? Pour la banque, cela permet de transférer une partie du risque associé au financement sur l'organisme de garantie, ce qui facilite généralement sa décision. Pour vous, la garantie apportée limite la demande de garanties personnelles.

En effet, pour se protéger des éventuels défauts de paiement des entreprises, les établissements de crédit demandent généralement des garanties – aussi appelées « sûretés » –  ou une caution personnelle. Attention à cette dernière, qui peut avoir de graves conséquences si votre entreprise connaît des difficultés financières.
Avant de souscrire un prêt bancaire, comparez les offres de différentes banques car les modalités (taux d'intérêt, durée du remboursement, etc.) peuvent varier d'une banque à l’autre. La mise en concurrence des établissements bancaires permet de négocier de meilleures conditions ou des clauses moins restrictives.

Le crédit-bail

Les banques proposent de nombreux crédits spécifiques pour les entreprises, parmi lesquels le crédit-bail, également appelé leasing en anglais : c’est une méthode de financement mobilisable par les entreprises pour disposer d’un équipement (et éventuellement l’acquérir ensuite) sans apport ni recours à l’emprunt bancaire traditionnel. L’entreprise va louer l’équipement à une société de crédit-bail, propriétaire effective du matériel, avec la possibilité de prévoir une option d’achat au sein du contrat de location.

La relation banque/entreprise : pourquoi c’est important ?

La relation de confiance entre votre banque et vous est déterminante pour la pérennité de votre entreprise. Un banquier déteste les mauvaises surprises, c’est normal ! C’est pourquoi il est important d’entretenir des relations de confiance avec lui tout au long de la vie de l’entreprise, y compris quand tout va bien ! Différentes pratiques peuvent aider à renforcer ce lien de confiance :

  • des rencontres régulières avec votre banquier, par exemple pour lui présenter les chiffres annuels de votre entreprise ;
  • le fait de l’informer régulièrement de la situation de votre entreprise et de faire preuve de transparence en cas de difficultés ;
  • le fait de se conformer à ses attentes en matière d’information, en examinant avec lui non seulement le chiffre d’affaires, mais aussi les marges et l’évolution de la trésorerie, et en expliquant les écarts éventuels ;
  • la mise à disposition d’informations de qualité exploitables par le banquier ;
  • le fait d’échanger avec lui sur votre activité pour anticiper les difficultés et envisager ensemble des solutions.

Votre banquier doit savoir comment les choses évoluent au sein de votre entreprise et comprendre, par exemple, les raisons de votre demande de report d’échéance. Au final, cela vous permettra, avec son aide, de prendre les bonnes dispositions en amont, en anticipant et en identifiant des opportunités ou des solutions. N’oubliez pas que vos intérêts sont communs : la pérennité de votre entreprise, voire son développement !

En cas de difficultés financières

Le découvert bancaire se produit si vous dépensez plus d’argent que vous n’en avez sur votre compte, qui devient alors « débiteur ». 

Si cette situation est autorisée par accord préalable de la banque, on parle de « facilité de caisse ». Cela permet d'avoir un compte débiteur pendant quelques jours si le solde est par ailleurs créditeur sur la période.

Mais généralement, le découvert bancaire correspond au « découvert autorisé », qui permet d'être débiteur pour une durée plus longue moyennant le paiement d'une commission dont le montant et la date sont fixés contractuellement dans la convention de compte. En cas de dépassement du montant de l’autorisation de découvert, votre banque facturera des intérêts débiteurs ou agios.

Le découvert n’est pas un droit : il doit toujours être soumis à l’approbation de votre banque. Si la banque ne vous autorise pas à avoir un compte débiteur, les paiements et prélèvements seront rejetés.

En cas de dépassement de votre découvert autorisé ou d’incident de paiement –  rejet d’un chèque, d’un virement ou d’un prélèvement par votre banque –, la banque exigera le paiement de frais d’incidents bancaires et des sanctions seront applicables dans certains cas, notamment face à l'émission de chèque sans provision. Dans ce cas précis, la personne qui a émis un chèque sans provision peut se retrouver en situation d’interdit bancaire, c'est-à-dire qu'elle ne peut plus émettre de chèque pendant 5 ans maximum, sauf régularisation.

Ce que la Banque de France peut vous apporter

La Banque de France est un acteur majeur auprès des entreprises. 

Elle propose des offres et des services gratuits pour vous aider dans votre quotidien de dirigeant : accompagnement, diagnostic financier, données sectorielles, médiation du crédit, etc. 

Elle offre un regard extérieur sur la situation financière de votre entreprise et sur sa capacité à rembourser ses dettes. 

Elle est une référence commune pour vous, dirigeants, et pour vos partenaires.

Des correspondants à votre service sur tout le territoire

Pour les TPE, PME et ETI (entreprises de taille intermédiaire), un correspondant est présent dans chaque département pour vous accompagner.

L’espace personnel du dirigeant : un outil à votre disposition

L’espace personnel dirigeant est gratuit et accessible 24h/24. Ce nouvel espace vous permettra de retrouver en un point unique l’ensemble des services s’adressant spécifiquement aux entreprises.

Des solutions en cas de difficultés

Si votre banquier dénonce le découvert de votre entreprise ou lui refuse un crédit, vous avez la possibilité de saisir la médiation du crédit.

Si vous souhaitez savoir si votre entreprise est en interdiction bancaire, vous pouvez consulter le fichier central des chèques (FCC).

Si vous ne parvenez pas à ouvrir un compte bancaire professionnel, vous pouvez bénéficier du droit au compte.

Lutte contre le blanchiment : ce que votre banquier a besoin de savoir

Les banques sont particulièrement concernées par la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme. Situées au cœur des échanges financiers, elles sont tenues au respect de nombreuses obligations légales pour lutter contre ces menaces. Les banques ont notamment une obligation de vigilance vis-à-vis de leurs clients. Elles doivent ainsi recueillir des informations et des justificatifs pour déterminer leur exposition à ce risque.

Par exemple : 

  • votre activité professionnelle ;
  • votre résidence fiscale ;
  • le montant et la provenance de vos revenus ;
  • la composition et l'étendue de votre patrimoine.

Tout au long de la relation, votre banque doit notamment s'assurer que les opérations que vous réalisez avec elle sont cohérentes avec la connaissance qu'elle a de votre activité.

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Source
Banque de France

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Source
Banque de France

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