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Les réseaux d’accompagnement à la création d’entreprise

Créer son entreprise est une aventure exaltante… mais semée d’embûches ! Entre la recherche de financements, les formalités administratives et la mise en œuvre d'une stratégie, il est facile de se sentir dépassé(e). Ainsi, un projet entrepreneurial a bien plus de chances de réussir lorsqu'il est porté par un entrepreneur ou une entrepreneuse bien accompagné(e).
C’est pourquoi il est souvent recommandé de bien s’entourer pour entreprendre. À ce titre, les réseaux d'accompagnement jouent un rôle clé en apportant conseils, ressources et connexions utiles à chaque étape.

Nous présentons dans cet article les principaux réseaux d’accompagnement à la création d’entreprise. Nationaux ou régionaux, généralistes ou spécifiques à votre statut et à votre projet, ils vous permettront d’être mis en relation avec des experts qui sauront vous conseiller tout au long de votre parcours entrepreneurial. Ces réseaux d’accompagnement vous permettront aussi de rencontrer d’autres créatrices et créateurs d’entreprises dans votre situation et/ou dans votre secteur. Toujours utile pour confronter les problèmes rencontrés… et les solutions trouvées !

De nombreux réseaux d'accompagnement à la création d'entreprise, selon le profil de chacun

Les réseaux d'accompagnement sont variés et adaptés à différents profils d’entrepreneur. Que vous soyez un jeune, une femme, issu(e) d'un quartier prioritaire, éloigné de l’emploi ou intéressé(e) par l'économie coopérative, il existe forcément une – ou plusieurs – structure pour répondre à vos besoins. Nous listons ci-dessous les principales.

Les réseaux nationaux : une aide structurée et accessible

Plusieurs réseaux nationaux offrent un accompagnement sur mesure, selon la maturité de votre projet. Parmi ces réseaux, certains sont généralistes et s’adressent à tous les porteurs de projets. Parmi eux, les Boutiques de Gestion pour Entreprendre (BGE) proposent un accompagnement à chaque étape, depuis la réflexion sur son profil de porteur de projet, en passant par  l’élaboration du business plan jusqu’à la gestion de l’entreprise.
Les Chambres de Commerce et d’Industrie (CCI) et les Chambres de Métiers et de l’Artisanat (CMA) fournissent des conseils pour les démarches administratives et la gestion.

Certains réseaux nationaux sont adaptés aux jeunes entreprises et sont dotés d’un volet financement, comme l’ADIE et France Active. Parmi eux, le Réseau Entreprendre cible en particulier les projets ambitieux à fort potentiel de création d’emploi. Il offre notamment un mentorat bénévole par des chefs d’entreprise expérimentés.

Les réseaux spécifiques dédiés aux jeunes entrepreneurs

Il n’est pas aisé de se lancer dans la création d’entreprise quand on est jeune. C’est pourquoi de nombreux programmes existent pour accompagner les jeunes porteurs de projets. Citons par exemple le réseau Pépite, pour les étudiants-entrepreneurs.

À découvrir également : le dispositif 1 jeune, 1 solution, qui propose une panoplie de services pour les moins de 30 ans, incluant des formations, des aides financières et des stages en entreprise pour développer des compétences entrepreneuriales.

Les réseaux dédiés aux femmes entrepreneures

Les femmes rencontrent parfois des obstacles spécifiques en matière d'entrepreneuriat, avec par exemple l’enjeu de se constituer un réseau. Heureusement, des associations et programmes comme Femmes des Territoires, Les Premières Action’elles, Force Femmes ou encore Wom’energy ainsi que des aides financières spécifiques que vous retrouverez sur cette page de l’ADIE permettent la mise en place d’un accompagnement adapté. Ces structures aident par exemple à surmonter les défis liés au financement ou à la gestion, tout en favorisant la mise en réseau.

Les réseaux spécialisés pour les quartiers prioritaires de la ville (QPV)

Des initiatives comme le dispositif Entrepreneuriat Quartiers 2030 ou d’autres programmes comme Positiv, Les Déterminés, Les Entrep’ ou Entrepreneurs dans la Ville ciblent les porteurs de projets issus des QPV. Ces réseaux fournissent un accompagnement personnalisé, des financements spécifiques et des formations adaptées.

Et pour les personnes éloignées de l’emploi ?

L’Association pour le Droit à l’Initiative Économique (ADIE) a été fondée pour permettre à chacune et à chacun de devenir entrepreneur(e). Dans les faits, l’ADIE aide notamment les personnes éloignées de l’emploi à financer et lancer leur entreprise grâce au microcrédit. La Fondation Entrepreneurs de la cité propose quant à elle une solution de micro-assurance à tarif solidaire pour les créateurs disposant de peu de moyens.  Pour les entrepreneurs demandeurs d’emploi, France Travail constitue bien sûr un interlocuteur privilégié. Cette structure peut vous aider à transformer une idée en projet viable.

Le mouvement SCOP : entreprendre autrement

Si vous êtes sensible à l’économie solidaire, et que vous souhaitez créer une société coopérative et participative (Scop) ou une société coopérative d’intérêt collectif (Scic), le mouvement des Sociétés Coopératives et Participatives (SCOP) est l’interlocuteur à envisager. Les Scop sont des sociétés coopératives dans lesquelles les salariés ont vocation à devenir associés et détiennent au moins 65% des droits de vote, favorisant ainsi une gouvernance participative. Vous n’êtes plus seul(e) à bord et partagez ainsi le projet entrepreneurial avec vos salariés.

Incubateurs, pépinières, couveuses, accélérateurs : des structures collectives pour bien démarrer

Quelle différence entre un incubateur, un accélérateur, une pépinière et une couveuse ? Ces structures d’accueil collectif jouent un rôle déterminant dans le développement des jeunes entreprises, et chacune a sa spécificité. Peut-être y trouverez-vous l’accompagnement qu’il vous faut pour votre projet entrepreneurial !

Rejoindre un incubateur ou un accélérateur

Les incubateurs accueillent des projets innovants en leur offrant un cadre pour expérimenter leurs idées. Il existe des incubateurs publics, par exemple au niveau des collectivités locales, ou au sein des universités. 
Il existe aussi des incubateurs privés portés par des acteurs privés (investisseurs, entreprises), qui incluent également des accélérateurs.

Tous ciblent en particulier les start-ups technologiques, et proposent des services comme de l’accompagnement personnalisé, une mise à disposition d’experts, un hébergement à prix réduit, du matériel ou encore une mise en relation avec des investisseurs potentiels.
À noter que les accélérateurs ciblent plus particulièrement les start-ups en phase de croissance, qui ont atteint un stade de développement plus avancé, pour les accompagner à travers un programme intensif tout en les aidant à lever des fonds et à se structurer pour s’étendre rapidement.
Pour y voir clair, nous vous conseillons l'article de Bpifrance sur les incubateurs.

Choisir une pépinière d’entreprises

Les pépinières d’entreprises sont des structures portées par des organismes publics permettant aux jeunes entreprises de bénéficier de bureaux partagés à prix réduit pour une durée maximale de 4 ans, tout en accédant à des services d'accompagnement. Une bonne opportunité pour diminuer les charges tout en se tissant un réseau.
Les pépinières d’entreprises fournissent également un accès partagé à des équipements classiques de bureautique, et ce à des prix compétitifs : photocopieuse, affranchissement de courrier, Internet haut débit, salles de réunion équipées (vidéoprojecteur, paperboard), accueil téléphonique, services de secrétariat, etc.
Pour intégrer une pépinière, il convient généralement de déposer un dossier de candidature auprès de la pépinière de votre choix. Un comité de sélection se réunit ensuite pour juger de votre dossier.

Intégrer une couveuse

Les couveuses proposent un modèle différent des incubateurs et des pépinières : elles offrent une structure juridique temporaire pour tester une activité en grandeur réelle, sans risque pour le porteur de projet. Ce dernier peut ainsi expérimenter son idée avant toute immatriculation et évaluer la viabilité de l’activité envisagée. 
Grâce à la signature d’un Contrat d’Appui au Projet d’Entreprise (CAPE), vous pouvez tester votre projet d’entreprise sur une période limitée dans le temps.

La Banque de France vous accompagne

La Banque de France est un acteur incontournable pour les entrepreneurs, notamment grâce à ses ressources pédagogiques et ses conseillers spécialisés.

Accompagnement des start-ups par la Banque de France

La Banque de France propose d’aider les dirigeants de start-ups dans leur projet : un réseau d’une vingtaine d’analystes expérimentés connaissant l’écosystème local est présent dans chaque région pour orienter les créateurs de start-ups, et par exemple les accompagner dans la recherche de financements. 
Pour en savoir plus, rendez-vous sur entreprises.banque-france.fr

Nos conseillers TPE / PME : des experts à votre service

La Banque de France dispose d’un réseau de correspondants départementaux spécialisés dans l’accompagnement des TPE et PME. Cet accompagnement prend la forme d’échanges personnalisés avec le dirigeant et de la mise à disposition d’un diagnostic précis de la situation de son entreprise, ainsi que d’une orientation vers les autres interlocuteurs susceptibles de l’aider dans ses projets. Pensez-y, ce réseau de proximité est totalement gratuit et vous permet de bénéficier de l'expertise d'un interlocuteur neutre et impartial au service de l'entrepreneuriat.

Voici la marche à suivre pour contacter le conseiller de votre région :

Les aides financières auxquelles vous pouvez prétendre

Selon votre situation et votre projet, des aides financières peuvent être mobilisées pour compléter un accompagnement technique et stratégique. Un bon point de départ pour identifier ces aides est le site des Chambres de Commerce et d’Industrie. Voici en complément les principales aides à disposition des créateurs et créatrices de sociétés. Elles sont de trois types :

  • Aides sociales : par exemple, l’ACRE (Aide aux Créateurs et Repreneurs d'Entreprise), qui permet de bénéficier d’exonérations de charges sociales pendant la première année d'activité.
  • Aides fiscales : selon le profil ou le lieu d’implantation de l’entreprise, certains dispositifs spécifiques et incitatifs permettent à l’entreprise de bénéficier d’exonérations fiscales ou de crédits d’impôts
  • Aides financières directes : les dispositifs comme le prêt d’honneur ou les subventions des collectivités locales constituent des opportunités intéressantes pour démarrer.

Nous consacrons un article spécifique dédié aux aides financières à la création d’entreprise. N’hésitez pas à le consulter !

S’entourer des bons réseaux et bénéficier d’un accompagnement adapté est un facteur clé de succès pour tout projet entrepreneurial. Quel que soit votre profil, il existe des structures prêtes à vous soutenir. N’hésitez pas à explorer ces opportunités pour maximiser vos chances de réussite et inscrire votre entreprise dans une dynamique durable.

Accompagnement à la création

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Comment me faire aider ?

Temps de Lecture :
2 mn.

Vous êtes chef d'entreprise ou entrepreneur. À travers cette vidéo, la Banque de France vous présente vos interlocuteurs clés, les Correspondants TPE-PME. 

Source
Banque de France